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Chloé à Helsinki

12 décembre 2013

Laponie

Z'êtes prêts pour le roman ? Z'êtes prêts pour le roman.

Il était une fois, en Laponie Finlandaise...

Non, pardon. Il était une fois, à Helsinki, un groupe d'étudiants Erasmus qui décidèrent de partir à la découverte de la Laponie. Les pauvres ne se doutaient point de ce qui les attendait : un très, très, très long voyage en bus de près de 24h.

Et oui, nous montâmes dans le bus à Rautatientori au centre d'Helsinki à 21h jeudi et arrivâmes à Saariselkä, en Laponie, le lendemain à 20h. Bien sûr, il y eut des pauses. La première vers 1h du matin, pour une durée de 45 minutes. Jusque là, ça va. Zioup, retour dans le bus et rebelote. Pause suivante aux alentours de 5h du matin, si mes souvenirs sont exacts - ce dont je doute. De nouveau 45 minutes de pause. Et hop, on remonte à bord... Jusqu'à ce que l'on arrive, à 10h le lendemain, vendredi donc, au Rauna Wildlife Park pour une pause animalière cette fois. Pas bêtes, on s'habille bien chaud, les paysages sont tout blancs, ça y est, ça commence à devenir irréel. Le Rauna Wildlife Park, donc, qu'est ce que j'en retiens - à part que non, décidément, je n'aime pas les animaux en cage ? Que les français ont fort bien fait de ne point traduire le nom de Wolverine dans les X-men, parce que j'en ai vu un de wolverine. Alors d'une part, c'est petit, moche, et teigneux, et d'autre part, le nom français, c'est glouton. GLOUTON. Vous imaginez un peu...

Bref, à midi, back in the bus, et roulez jeunesse, prochaine pause à.. Rovaniemi, le village du père Noël. Nous y arrivons vers 15h. Une rangée de poteaux nous indique que ça y est, nous avons franchi le cercle polaire - le point à partir duquel le soleil, en été, ne se couche pas pendant au moins 24h et en hiver, ne se lève pas pendant au moins 24h. Et comme c'est un peu bête de passer devant le bureau de ce bon vieux Santa sans aller lui taper dans l'dos, nous ne dérogeons pas à la règle et débarquons à 50 Erasmus pour faire une photo avec lui. Oui, oui, il a tenu à serrer la main à chacun d'entre nous. En partant, il nous a lancé un "n'oubliez pas ! Nous nous reverrons dans 19 jours !" - nous étions le 6, je vous laisse faire le calcul. Moi qui ne sautais pas spécialement de joie à l'idée de visiter Rovaniemi, qui ne suis pas spécialement convaincue par la magie de Noël (bien que j'en adore l'atmosphère), je dois avouer qu'à ce moment là, j'ai eu envie d'y croire - et je crois bien que j'y ai presque cru.

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Cherchez l'intru. [Indice : il a une longue barbe et il est au milieu.]

Il nous restait ensuite une heure et demie de temps libre sur place. Il était grand temps de nous restaurer ! Alex et moi, après avoir envoyé quelques cartes postales qui seront estampillées « Santa Claus’ Office », sommes attirées par une espèce de tipi. Nous y rentrons et découvrons que l’on peut y manger un repas lapon traditionnel : du saumon cuit sur le feu, avec une petite salade et un pain. Sans mentir, la cuisson la plus rustique possible pour le meilleur saumon que j'ai jamais mangé.

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 Le tipi-resto.

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Retour dans le bus pour les derniers 300 kilomètres jusqu’à Saariselkä, où nous logerons. Arrivés à destination, gelés et crevés (oui, 1h30 de sommeil au total divisée en plusieurs fois 20 minutes, j'étais un peu, seulement un tout petit peu, fatiguée), nous rejoignons nos cottages pour nous installer et hop, nous ressortons directement pour essayer de voir une aurore boréale. Echec : rien pour cette nuit. En plus, ne connaissant pas le chemin jusqu’à la colline, nous avons coupé à travers champs et nous nous sommes retrouvés à devoir traverser des étendues où la profondeur de la neige devait atteindre une soixantaine de centimètres, voire plus : un pas et bim ! enfoncé dans la neige jusque mi-cuisses.. Bref, on avait plus vite fait d’avancer à quatre pattes, notre poids étant réparti, on ne s’enfonçait que peu. C'était super rigolo mais pas super pratique. Arrivés en haut de la colline, rien du tout. Ciel nuageux, pas l’ombre d’une aurore boréale. MAIS ON S'EN FOUT ON EST EN LAPONIE !!!

Samedi matin, départ du bus à 6h30 pour la Norvège. Lever aux aurores (Ah ! Ah !), donc, et c’est parti. Nous faisons une pause à Näätämö, tout au nord de la Laponie, à quelques centaines de metres de la frontière avec la Norvège. Tout au long de la route, à part quelques rennes, nous n’aurons rien croisé : désert. Après encore une ou deux heures de bus, nous arrivons à Pykeija, énorme métropolis norvégienne de .. 200 habitants. Les paysages sont à couper le souffle. A quelques mètres du bras de mer, un sauna public se dresse, et nous sommes accueillis par sa propriétaire, qui nous dit deux trois mots sur l’histoire du village et nous explique que se baigner ici est vraiment bénéfique sur la santé car l’eau est extrêmement chargée en minéraux. Ensuite, début des hostilités, il est temps de se presser dans le sauna pour emmagasiner quelque chaleur avant le grand saut. Bon, 40 personnes compressées dans un sauna, je vais vous épargner le dessin, mais c’est rigolo. Puis, pas le choix, il va bien falloir y aller un jour ou l’autre.. C’est parti, en maillot de bain, nous traversons la neige, puis les rochers, puis enfin, la plage pour se jeter dans l’eau et retourner au sauna le plus vite possible. Nous nous rechargeons en chaleur et retournons à l’eau.. Retour au sauna.. Retour dans l’eau.. et dernier retour au sauna car la condition de nos orteils est en jeu, et bien que des scientifiques aient prévu que nos petits orteils allaient disparaitre aux cours des années à venir, personnellement, moi j’en ai et j’y tiens. Les paysages, vraiment, étaient fabuleux et je ne saurais trouver les justes mots pour les raconter, vous allez devoir faire avec les photos, qui sont malheureusement vraiment peu parlantes.

 

 

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 Pykeija, Norvège, où l'on s'est baignés.

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 PREUVE.

Bref, retour dans notre cher bus et après environ une heure de route, nous nous arrêtons manger une soupe quelque part en Laponie, toujours en Norvège. Genre la meilleure soupe du monde, avec du poisson pêché le matin même.

Enfin, retour à Saariselkä vers 20h et groooos dodo.

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Nos cottages !

Arrive dimanche. Rien de prévu avant 15h30, heure à laquelle nous avons rendez-vous pour partir visiter une ferme de rennes, à quelques minutes de là. Ferme est, à mon sens, un bien grand mot, et vous saurez pourquoi dans quelques lignes. Nous sommes accueillis par Visa (« yes, like in Visa CaRRRd, easy ! »), le propriétaire des lieux. En premier nous faisons un petit tour dans des traineaux (un renne pour un traineau, deux personnes par traineau), puis, après être complètement frigorifiés (c’est pas qu’il fait -30 depuis le début du séjour, mais bon), nous sommes conviés dans la « Kota », sorte de tipi en bois où il fait tout noir mais où il y a un grand feu, pour se faire griller deux saucisses (enfin.. pas pour tout le monde, quoi) et boire des boissons chaudes. Ensuite Visa nous a longuement parlé de son activité. Si mes souvenirs sont exacts, la Laponie est divisée en 56 régions pour les rennes. Au sein de chaque région, les différents éleveurs travaillent main dans la main et reconnaissent quels sont leurs rennes suivant les entailles dans leurs oreilles. Les rennes sont en liberté et ne sont pas domestiqués : ils sont à demi sauvages. C’est pour ces deux raisons que je ne suis pas convaincue par le terme « ferme », mais passons. Tout est bon dans le renne, si je puis dire : la peau, la viande, les bois, les os, le lait.. Tout est utilisé – d’un coté, ils n’ont que ça. Donc Visa protège vaillamment ses rennes, été comme hiver, les ours, des loups, des renards et autres gentilles bestioles (vous vous souvenez du glouton ? C'est là qu'il revient !). Ils nous a également expliqué les subtilités des costumes Sami. Les Sami sont les habitants de la Laponie et ils existe trois « nations » de Sami. Le terme Sami est l'équivalent de "lapon", dans leur langue. Il faut savoir que les Sami préfèrent ce premier terme à ceux de Laponie / lapon / ... car ces derniers viennent du suédois "lapp" signifiant "haillons". Lapland, donc, en gros, ça signifie "terre des gueux" quoi. Bon, là je m’embrouille un peu mais en gros il y a les Sami du nord (Finlande/Norvège), les Sami d’un peu en dessous, et les Sami d’encore au dessous. Oui, vous adorez mes explications. Bref, ces trois peuples sont des Sami, mais ils n’ont ni la même langue (ils doivent passer par le finnois pour se comprendre), ni les mêmes costumes. Visa nous a donc expliqué ce que signifiait le sien. Chaque couleur représente un élément propre à celui qui le porte : le jaune représente le soleil, très important dans ces endroits, le rouge représente le feu, sans qui toute vie leur serait impossible, le vert représente la forêt – ainsi un éleveur de renne ne vivant pas en forêt de portera pas de vert sur son costume. Le costume comporte aussi une espèce de chapeau, d’où pend un.. truc. Bref, l’important c’est que si ce truc pend à gauche, le porteur du costume est célibataire, et s’il pend à droite, il est marié. Il y a plein d’autres subtilités mais l’important est de retenir que pour quelqu’un qui a l’œil, pas besoin de parler pour tout savoir de quelqu’un. Enfin, une femme nous a chanté a cappella un chant Sami, magnifique. Visa était accompagné de son bambin qui ne devait pas être âgé de plus d’un an, ce qui m’a menée à la question suivante, en le voyant « qu’est ce que c’est, pour un enfant d’aujourd’hui, de naitre en Laponie, dans un élevage de renne sans rien aux alentours ? »

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Désormais, je n'irai à la fac que si c'est ce chouette mammifère qui m'y emmène.

En bref, cette journée a été incroyablement enrichissante.

Et en sortant de la kota, surprise ! Aurore boréale ! Tadam ! De retour au cottage, nous nous somme remis à la chasse aux aurores, bien plus fructueuse que précédemment !

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Lundi était notre dernier jour entier. Nous devions décoller à 9h30 pour aller visiter un élevage de huskies non loin de là. Arrivés sur place, à peine sortis du bus, nous étions déjà complètement congelés. Soulagement donc quand une des personnes nous ayant accueillis nous emmène dans une espèce de petite cabane au centre de laquelle deux feux brûlaient. Du feu ! De la chaleur ! Alléluia !

...

Raté, la température à l'intérieur était négative elle aussi, et malgré le glögi brûlant qui nous a été servi, nous refroidissions à vue d'orteil. Tout s'annonçait plutôt mal. Cependant, nous ignorions que des tenues seraient mises à notre disposition, qui nous sauveraient la vie ! De grosses bottes fourrées bien chaudes, une combinaison intégrale à enfiler par dessus nos combinaisons de ski (n'ayons peur de rien) et d'énoooormes gants. Alléluia bis ! Cet accoutrement était aussi chaud et moelleux que ma couette. C'est revigorés que nous suivons dehors une jeune-femme-dont-je-n'ai-pas-retenu-le-prénom jusqu'à un traineau d'exposition, si je puis m'exprimer ainsi, afin qu'elle nous explique les bases de la conduite du traineau. Pas de rênes, les chiens se débrouillent tout seuls. Le traineau peut transporter deux personnes : le "passager", assis dedans, qui a interdiction de bouger sous risque de destabiliser le traineau, et le "conducteur", debout derrière, qui se tient avec les mains, et dont les pieds reposent sur deux.. euh.. décidément je manque de vocabulaire traineau-ien.. deux pales, on va dire. Au milieu des deux se trouve le frein : un plaque de metal avec des crampons sur laquelle il faut appuyer en cas de besoin. Une légère pression suffit pour ralentir, et pour s'arrêter, il faut l'écraser complètement. La jeune femme nous montre les signes "stop", "en avant", "ralentir" afin que tout se déroule au mieux.

Elle nous emmène ensuite à l'enclos des chiots. La ferme possède au total 160 huskies, il y a donc pas mal de naissances. Elle a commencé par quelques explications. Il existe deux types de huskies, les sibériens et les alaskiens. Ceux de la ferme sont des alaskiens. Je vous conseille un tour sur la page Wiki des huskies alaskiens, c'est vraiment intéressant. Après les explications, donc, place aux chiots que nous avons pu prendre dans nos bras et devant lesquels nous sommes bien sur devenus dégoulinants de gagaitude. Mais bon, ils étaient si mignons. Certains étaient si jeunes qu'ils tenaient dans une main. Bref, nous avions bien du mal à rester de marbre devant ces adorables petites peluches d'amour. (Et voilà, rien que d'y penser, je redeviens niaise.)

 

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Le traineau.

Mais chaque chose a sa fin et il était temps pour un autre type de sensations. Place à la conduite de huskies. On nous attribue des traineaux - nous conduirons en file indienne. Alex et moi sommes dans le premier. N'ayant pas une pleine confiance dans mon habilité à gérer 5 chiens (ok, en vrai j'étais morte de trouille), Alex prendra le premier tour. Une fois tout le monde installé, c'est parti. Devant nous, une motoneige nous montre le chemin - enfin, le montre surtout aux chiens qui savent bien mieux comment faire que nous. Le départ fut.. fracassant ! Les chiens, dont la très petite taille m'a étonnée, sont très, très forts et surtout, extrêmement rapides ! Rien à voir avec le tour en renne de la veille, là il fallait s'accrocher ! Une fois les premières émotions passées, j'ai essayé de profiter de chaque micro-miette du paysage grandiose que j'avais sous les yeux - ça a du bon d'être en tête de file. De la neige partout, les arbres blancs, et l'horizon rose. C'était époustouflant. Et surtout, le calme, malgré la vitesse des chiens (et du traineau qui rebondissait à chaque trou..). Vraiment, c'était incroyable. Après qu'Alex a conduit une vingtaine de minutes, à mon tour. J'avoue que j'étais toujours autant morte de trouille. En fait être la seconde ne m'avait pas vraiment rassurée. Qu'importe, je prends place, Alex s'installe, et on repart. Bordel. Bordel bordel bordel. C'était dingue. Toujours ce paysage grandiose, iréel et féérique, toujours ce calme, mais cette fois je sentais vraiment la vitesse, il ne fallait surtout pas que je me déconcentre, car physiquement c'est assez dur, mais toutes les sensations étaient emplifiées. Mon visage était complètement gelés, ne parlons pas de mes cheveux, mon écharpe était un énorme glaçon, je ne pouvais pas ouvrir mes yeux en entier car mes cils ont gelé eux aussi, mais catin, j'avais l'impression d'être dans un autre monde, cette magnifique immensité silencieuse.. Là encore les mots sont faibles et les images rapportées minuscules, mais j'espère que vous ariverez à vous faire une idée.

 

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Vue du traineau, photo d'Adrien.

Après ces émotions et de nouveau frigorifiés, nous retournons nous changer et en un claquement de doigts, nous voilà remontés dans le bus pour rentrer, sans vraiment avoir je crois réalisé ce que nous venions de faire et restant abasourdis de la beauté de ce que nous avions vu. Certains pouvaient s'ils le souhaitaient rester sur place et faire un tour en moto-neige (ici, en hiver, hors de question de penser scooter ou moto), mais personnellement j'ai un peu de mal avec le bruit et les gros moteurs dans ce genre de paysages, donc je suis rentrée. Après coup, je pense que j'aurais quand même adoré, mais tanpi !

Rentrés vers 13h, nous avions ensuite l'après midi de libre. Après midi passée au coin du feu (oui ! nous avions une cheminée !!), à profiter de l'ambiance cosy. Parce qu'être dans un petit chalet en Laponie, en plein hiver, quand il fait nuit noire à 13h, moins 30 dehors, et pouvoir se poser au chaud devant la cheminée, avec une tasse de thé, et après une telle matinée, et bien.. je crois qu'il n'y a rien de mieux.

Lundi soir, une soirée était organisée quelque part dans Saariselkä à partir de 23h. Les cinq autres occupants du chalet y sont allés, mais Alex et moi avons préféré rester posées là, asociables que nous sommes, et continuer à profiter de cette ambiance magique en dessinant nos futurs tatouages (papa, maman, désolée) et en jetant de temps en temps un oeil à la télé finlandaise. En effet, ici, tout ce qui passe à la télé est en VO, sous-titré en finnois, ce qui est, je trouve, remarquablement génial. En quelques chaines, nous sommes tombées sur une émission russe, un téléfilm américain, un vieux téléfilm québécois (souvenez-vous, tout est en VO...), une espèce de très vieille comédie musicale espagnole, et tout de même une émission finlandaise. Comme nous n'étions que toutes les deux, on en a profité pour faire le ménage complet du cottage puisque nous devions définitivement déguerpir le lendemain à 11h.

Inévitablement, mardi est finalement arrivé. A 11h nous étions tous les sept prêts à rendre les clés avant de charger nos valises dans le bus. Bus qui ne partirait qu'à 17h. La dernière après-midi s'offrait donc à nous. Nous sommes allés manger une pizza dans le centre, marcher un peu dans la neige, avons fait quelques courses pour le trajet, avant de nous poser dans un petit café super chouette, éclairé aux bougies, pour boire un dernier chocolat chaud en Laponie. A 17h, nous sommes montés dans le bus pour reprendre la route et sommes arrivée à Helsinki mercredi matin à 8h, après une pause à 20h, une pause à minuit, et une pause à 4h. (Ce que j'essaye de dire, c'est que je risque d'etre vraiment fâchée avec les trajets en bus maintenant. Mes genoux ne sont pas contents, et le retour m'a valu une deuxième nuit blanche. Mais au fond, qu'importe, ON S'EN FOUT J'AVAIS ETE EN LAPONIE.)

Maintenant, back to reality, Helsinki parait bien bondée et bien urbaine, un peu plus morose, retour au boulot.

M'enfin, quand même, j'ai adopté un petit renne doudou. Oui, je dors avec.. la Laponie m'a vraiment retourné le cerveau.

Je vous présente donc Oscar.

 

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22 novembre 2013

Novembre en Finlande


Août, septembre, octobre, novembre.. Novembre. Novembre, ce pauvre petit mois de l’année que tout le monde déteste de par son ennuyante inutilité. Bah oui, octobre c’est encore l’automne, décembre, c’est l’atmosphère de Noël, mais novembre c’est gris, c’est moche et ça ne sert à rien.


Et novembre en Finlande alors ? Et bien c’est pareil. Les nuits arrivent déjà très, très tôt. A 16h il fait tout noir. Ca irait sans doute mieux avec du soleil, mais, on l’a dit, novembre est gris. On nous a bien dit, à la fac, de sortir au maximum pendant les heures de jour, mais comment on fait quand même à midi, il fait sombre et moche ?

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Voilà. A 15h30, hier, il faisait comme ça. Oooooh c’est joliiiii.

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Oui, bon, quand même, les installations de Noël commencent peu à peu à être mises en place. (Non. Cette photo n'est pas floue. Du tout.)


Et bien on ne fait pas. Par chance ou par malchance, je ne sais pas, les températures sont plutôt bonnes en ce moment. A vrai dire, c’est carrément la canicule : il fait environ 5 ou 6 degrés la journée. Ce qui n’est pas du tout normal et inquiète une bonne partie des Finlandais.


Evidemment, pas question de neige : elle n’arrive à Helsinki, et plus largement dans le sud de la Finlande, que fin décembre. Or la neige est vitale pour la survie du moral à travers cette période constamment grise ou noire, pour une raison purement pratique : elle renvoie la lumière. Trop forte, la neige. En gros, on prie pour qu’il en tombe au moins un peu d’ici la fin de l’année, bien que le « vrai » hiver finlandais s’installe en janvier/février.


Côté pratique, ça fait donc un bout de temps qu’il fait tout noir. Ca fait donc également un bout de temps que les finlandais sont armés de leur outil principal contre cette absence totale de lumière, j’ai nommé le petit-truc-en-plastique-pas-joli-mais-bien-pratique-pour-pas-se-faire-écraser. Explications.
Depuis quelque temps déjà, j’ai remarqué que 90% de la population arborait des petits trucs en plastique, qui pendouillaient accrochés au revers de leur col, sur leur écharpe ou leur sac-à-dos. Première réaction de française pas trop ouverte d’esprit : haha c’est moche, no way, je ne me trimballerai jamais avec ça.


Il s’avère que ce sont tout simplement de petits réflecteurs de lumière pour signaler sa présence aux automobilistes qui ne voient pas grand-chose du tout. Il y en a vraiment de toutes les formes et on peut même en acheter dans les pharmacies. Le mien, je l’ai obtenu dans le métro lors d’une opération de distribution gratuite à tous les passagers.

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Et parce que moi je suis trop swag et que j’ai toujours rêvé d’être une blogueuse mode : réflecteur Metro hiver 2013-2014, veste en vrai faux cuir à clous histoire de garder un minimum de décence, et pull Emmaüs de la toute dernière collection automne hiver 1963.


Alors, bon, on est d’accord, c’est pas magnifique, mais si c’est pour éviter de passer sous les roues d’une voiture, ça vaut le coup.

Et comme il vaut mieux prévenir que guérir, histoire d'éviter le wintersad, on continue à aller au sauna et surtout on cocoone. Du coup, ça donne du shopping.

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Combo poches + tissu tapisserie = soit mienne, petite robe. (Par contre, toi, là, petite ceinture argentée pas jolie, tu vas vite te faire remplacer.)

Bon. Une robe c'est bien chouette mais ça faisait quand même 2 mois que je n'avais pas acheté de chaussures. Mon record ? Sans doute. Bref, voilà, je me suis rattrapée.

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Ne sont-elles pas trognons ?

Une pause jus de fruits bio et frais fait à la demande pour la route, menthe-gingembre-pomme :

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Yum yum !

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Et aussi, on mange pleeeiiin de fruits et légumes pour chopper quelques vitamines puisque Mr Soleil ne veut point partager.

ABRACADABRA !

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*Pouf!*

Et bien sur, on continue à allumer les petites bougies et à écouter du chouette jazz pour continuer dans le style cocon cosy.

Cet article est inutile, oui, je plaide coupable. C'est à dire qu'en ce moment, entre la météo qui se la joue grunge, les essais à rendre à la fac, et le shopping devoir final de finnois à 9 crédits qui est dans 5 jours, je n'explore pas des masses la ville. Toutefois, je suis quand même allée au musée national, profitant du système "vendredi = musées gratuits."

J'ai quelques photos, vraiment pourries, je vais donc penser à vos cornées et éviter de les publier. Grosso modo, j'y ai appris qu'avant l'apparition des pièces, les finlandais payaient en fourrure d'écureuil. (Aussi, niveau équitation, il y a fort fort fort longtemps, genre âge du bronze, et même avant, me semble, les mors étaient quasiment en tous points similaires à ceux d'aujourd'hui. Assez impressionnant.) Voilà. Et j'ai pu y conduire une Coccinelle d'époque (non, pas de l'époque où ils payaient en fourrure d'écureuil, suivez un peu !) qui tronait dans une salle dédiée aux années 60 et 70.

Nähdään !

Et n’oubliez pas, attention aux enfants qui font le poirier !

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15 novembre 2013

Bla bla bla..

Oui. Ca fait longtemps. Un mois, je crois bien.

Et il s'est passé.. pas mal de trucs.

Un voyage à St Pétersbourg.

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Petite croisière nocturne sur les canaux canals canaux de St Pete's (Ouais, c'est mon pote Peter.)

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Un bâtiment qu'on n'a pas compris ce que c'était mais qu'on s'est dit que ça devait être important.

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Encore de l'eau, et comme y'a qu'un seul canal, c'est plus facile.

La Russie.. c'est froid. Mi octobre, on a eu de la neige tout le temps. C'est démesuré, aussi. Je sais pas pourquoi, j'illustre cet article avec des photos que j'aurais - presque - pu prendre à Venise, mais j'ai vu beaucoup, beaucoup, beaucoup, de cathédrales plutôt.. majestueuses. Quant aux russes, malheureusement, tous ceux que j'ai pu croiser étaient 100% cliché, à boire de la vodka à l'heure du petit-déj', ces messieurs ressemblant à des macs, ces mesdames ressemblant à .. à ce qui va avec les macs, quoi. (Non, je n'aborderai pas le sujet de l'amabilité russe. Non, non, non.)

 

Ensuite, ce fut Tallinn que j'ai eu l'occasion de visiter. Et le niveau de mignonneté de cette ville explose tous les records. (Même cette vidéo n'atteint pas Tallinn.)

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Mignonne place centrale

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Mignonne rue

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Mignonnes tours

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Mignon caddie rempli de litres et de litres de bières - oui comme l'aller retour est plutôt bon marché, les Finlandais font énormément le trajet sur une journée pour se ravitailler en alcool.. 2 packs de 24 suffisent à rembourser le prix du voyage. OUI la photo n'est pas dans le bon sens, mais, hé, l'informatique se rebelle ce soir. Je rétablirai ça.. quand j'y penserai.

Côté Helsinki, rien de bien neuf. Les jours raccourcissent. Noël approche à grand pas, ça commence à sentir la cannelle et les épices un peu partout, ça risque d'être plutôt grandiose d'ici quelques temps.

Ah, si, y'a quand même eu pas mal de concerts. Dont Kamelot.

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Ce week-end, direction Turku, et dans trois semaines, direction la Laponie pour une semaine.

Promis, je vais essayer d'écrire un article qui touche vraiment à la Finlande d'ici là, parce que je compense mon absence totale de narration par des photos.. exotiques ? Bref, quoi qu'il en soit, j'ai pas mal de petites choses à raconter, donc je garde tout ça dans un coin de ma tête et je m'en occupe le plus vite possible !

12 octobre 2013

De la Finlande et de ses habitants

Un titre bien pompeux pour un article très humble, certes, mais il me semble plus intéressant d'essayer d'expliquer ce qui fait des Finlandais un peuple à part, plutôt que de dire que je suis allée au zoo l'autre jour (même s'il y avait un panda roux trop choupinou).

Premièrement, il faut je pense prendre en compte l'aspect historique. La Finlande a d'abord été régie par la Suède, et fut pendant plusieurs siècles une partie du royaume suédois. Au début du 19ème siècle, ces braves finlandais se tirent des griffes des méchants suédois et bim, pas de chance, c'est la Russie qui s'empare de leur pays. La Finlande bascule donc sous l'autorité russe de 1809 à 1917, avec certes un chouïa plus d'autonomie qu'avant, mais quand même. C'est finalement en 1917 que la Finlande devient indépendante. Ca ne fait meme pas 100 ans, alors comparé à des siècles et des siècles d'occupation suédoise.. C'est pas beaucoup.

Tout cela pour dire que la Finlande est un petit pays (bon, par la taille, non, mais par le nombre d'habitants..), indépendant depuis peu, et qui a souvent été en retard sur le reste des pays d'Europe centrale. C'est simple, tout est arrivé plus tard ici, en gros. Pas au niveau techologique mais au niveau "intellectuel": les mouvements litéraires, le théâtre, les idées. Il faut dire que le finnois n'existait pas réellement avant.. tard. Bah oui, avec comme langue officielle le suédois, le finnois est un peu passé à la trappe. Du coup, la littérature finlandaise est beaucoup.. en suédois. Au final, nos petits finlandais ont beaucoup bataillé pour trouver leur identité à eux, l'identité du peuple finlandais, ce qui la fait, ce qui l'a construit, etc.

Il en résulte aujourd'hui un peuple qui aime son pays, qui en est fier, et qui pourtant complexe beaucoup, si je puis dire. Je discutais il y a quelques semaines avec un finlandais qui me disait, "toi qui est française, tu es habituée à être en haut de l'échelle, tu ne te poses pas de questions. Nous, en Finlande, on a toujours été les derniers, les perdants." Ca donne deux choses, selon moi. Premièrement, une volonté de se hisser plus haut, toujours. De se mettre "au niveau". Du coup, ils sont très ouverts, extrêmement cultivés, mais vraiment, tous, sur tous les plans, maitrisent tous un anglais parfait. Deuxièmement, un gros complexe d'infériorité - balancé par la fierté de leur pays.. un peu torturés, les finlandais. Je ne compte même plus le nombre de fois où on m'a posé la question inévitable "mais tu aimes bien, ici ? Vraiment ? Mais pourquoi ?"

C'en est au point que l'on m'a déjà abordée à la terrasse d'un bar en m'entendant parler anglais, que la caissière du Lidl, tout en pesant mes courgettes et mes tomates, s'est une fois lancée dans une grande discussion sur d'où je venais, si j'aimais la Finlande, blablabla. Alors moi quand je leur réponds à chaque fois que OUI j'aime ce pays, que OUI c'est merveilleux, que OUI c'est Noël tous les jours ici et bien.. Ils ne me croient pas. Dans un premier temps. Et quand je finis par les convaincre, ils sont heureux. (Et après c'est l'interrogatoire, parce que quand meme, c'est un peu dur à croire.) Peu après mon arrivée, j'avais dit, débordante d'enthousiame, à un finlandais à quel point j'étais bien ici, à quel point c'était le pays merveilleux. Il ne me croyait pas. Me disait, "attends un peu, tu verras.." Cette semaine, un mois et demi après lui avoir dit ça, il m'a reposé la question. Et bien il est toujours sceptique devant ma réponse inchangée.

Un peuple tiraillé entre deux positions, donc.

Bref, c'est bien beau de clâmer mon amour haut et fort à tout va, mais y'a quand même une question qui subsiste. Pourquoi j'aime tant la Finlande ?

Là encore, il faut complètement oublier la culture française car les gens ne fonctionnent vraiment différemment.

Déjà, tout est très calme. Et pourtant j'habite dans la capitale ! Les gens ne sont pas pressés, ne sont pas stressés. Il y a de la place. Helsinki s'étend sur des kilomètres et des kilomètres, mais compte au final relativement peu d'habitants. La nature est dans la ville, où qu'on soit, il suffit de deux ou trois minutes à pieds pour tomber sur un lac ou une forêt. Du coup les finlandais aiment bien avoir leur espace et il ne faut pas les approcher de trop près dans les transports en commun par exemple. (Et pas question de se faire la bise. Non non. Ici, on se serre la main quand on se voit pour la première fois, et après, rien du tout. Même dans un bar, même à n'importe quelle heure de la nuit, même entre filles.) De même, ils sont habitués au calme. La politesse, pour eux, s'exprime par le fait de ne pas parler, ou de dire le minimum. Il n'y a pas de traduction littérale de "s'il vous plait" en finnois. Pas besoin,  c'est implicite. Economie de mots, économie de gestes (j'en suis du coup venue à me demander comment ça se fait que les finlandais soient si portés sur le metal, parce que bon, ici la moitié des bars passe du metal, et ils sont quand même pointus dans le domaine, il y a des concerts sans cesse, mais ça fait un peu tâche au milieu de cette description. Encore une merveilleuse facette de ce pays, j'imagine.)

Le respect ici est la première chose qui m'a frappée. Les gens sont respectueux, des autres, de la nature, de la ville. Tout est propre. Personne ne juge personne. L'égalité homme/femme est très développée - la Finlande a d'ailleurs accordé le droit de vote aux femmes en 1906 soit bien avant la France. Et comme une langue reflète toujours la "mentalité" d'un pays, il n'y a pas de distinction des genres en finnois. Pas de "il" ou "elle", mais un mot commun, neutre, "hän." N'est ce pas merveilleux ?

C'est un portrait bien froid des finlandais que je dresse là; ils ne parlent pas, ne sourient pas, sont tout sauf démonstratifs.. Mais ça change quand on arrive à briser la glace ! Passé le test de la question fatidique, ils débordent d'entousiasme, posent beaucoup de questions, sont très curieux, s'intéressent réellement à la personne qu'ils ont en face d'eux - et pas de discussions superficielles ici. C'est toujours enrichissant.

Enfin, ici la règle, malgré la modération, c'est tous à poil. J'étais au courant pour le sauna, que ce soit mixte ou pas mixte, mais pas.. pour la piscine (qui elle n'est jamais mixte en revanche). Hier après-midi, le programme c'était baignade. Chastement vétue de mon maillot de bain, dont le port est autorisé depuis 2001, oui oui, j'ai vu, en une heure, à peu près tous les corps possibles et imaginables. Vraiment tous. Et bien ça décomplexe vraiment. Une fois qu'on est tous tout nus ben.. ben rien, en fait. On est comme on est et puis voilà. Pas de chichis.

Alors certes il y a des problèmes - deux problèmes en fait, l'alcool et la dépression, et pas des moindres, deux problèmes omniprésents, lourds, mais la Finlande est un pays d'une très grande richesse, et on ne peut qu'apprendre.

(Ca manque un peu d'illustrations tout ça.. affaire à suivre !)

 

 

18 septembre 2013

Point culture #2 : bouffe, look et parité

Je vous l'avais promis, le voilà : le point culture #2.

Au programme : bouffe, look et parité, donc.

Expérimentations culinaires

Bon, euuuh.. J'étais prévenue, ce ne serait pas en Finlande que je gouterais de chouettes nouvelles choses. Du coup, mon alimentation est très basique.

Néanmoins, j'ai trouvé quelques "spécialités" - outre le renne séché, désolée, si vous y tenez vraiment il vous faudra le gouter vous-même.

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Ce n'est pas ragoutant, je sais.

Donc là le truc à gauche sur la photo, c'est une espèce de blinis vert, à priori aux épinards, mais en fait ça n'a pas de gout. Ceci dit, grillé à la poële et recouvert de fromag rapé/basilic, c'est fort bon. A droite, c'est une pâte de mozarella. Ca n'a pas de gout non plus. C'est le truc le plus élastique du monde. Et c'est franchement délicieux !

Les finlandais sont fan de baies. On peut en trouver sur les marchés et dans les supérettes. Enormément de personnes se baladent dans la rue avec une barquette de groseilles par exemple.

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Le marché central

Pour le reste, c'est fast-food. Il y a un McDo tous les 100 mètres environ, pas de risque de mourir de faim. En gros ici au quotidien, c'est beaucoup de fast-food, de pizzas, et compagnie. Et comme il n'y a pas vraiment de repas à midi, tout le monde mange un peu tout le temps partout toute la journée. (Et je passerai sous silence la pizza au chamallow.)

Le look

On m'a dit, avant que je n'arrive en Finlande, "t'inquiète, quand il fait froid, les gens s'en fichent d'être habillés comme des pingouins du moment qu'ils ont chaud."

Bon, je n'ai vu personne habillé en pingouin (Chloé, si tu lis ça..), et globalement, les gens ont plutot la classe. Le grand viking blond, ce n'est pas juste un cliché. Et forcément, dès qu'on traine un peu en ville, on croise beaucoup de tatoués très classes (je l'ai déjà dit, mais ici, ce qui est original, c'est de ne pas être tatoué). Vestimentairement, c'est quand même la tendance métal/rock qui prédomine. Toutefois, ils ne s'en préoccupent pas tant que ça. On croise donc des individus.. surprenants. Le métalleux de deux mètres de haut et autant de large qui porte des sabots en plastique vert. Le gothique qui se fait deux couettes parce que ses cheveux le gênent. L'autre metalleux qui porte une chemise hawaienne. Et ainsi de suite... Bref, on rigole bien.

La parité

Je n'ai JAMAIS vu un peuple si respecteux de la gent féminine. En France, je me fais aborder environ une fois par jour, dès 7h du matin, je me fais insulter régulièrement, parce que .. ben parce que je suis une fille. Ici, rien. Tranquille. Pas un sifflement, pas un regard, rien. C'est le paradis. Je sais que l'égalité homme/femme est en avance dans les pays du nord par rapport à la France, mais je ne sais pas jusqu'où cette parité va. Toujours est-il que niveau respect, les finlandais sont incroyables. Je suis dans une capitale, et je suis en sécurité. C'est bon. Ca fait du bien. Je ne saurais dire à quel point. (Si, les finlandais abordent les filles quand ils ont un peu bu. Mais toujours avec beaucoup de respect et sans ambiguité.)

 

C'est court, mais ce sera tout pour ce point culture ! Même si j'ai encore plein de choses en stock donc je n'ai pas parlé.. L'église dans le rocher, le génial prof de littérature finlandaise, les concerts de ce week-end, les cours de finnois et le fonctionnement de la lanque... Même moi, je n'arrive plus à suivre !

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12 septembre 2013

I'm not dead !

J'entends d'ici la foule en liesse, qui au bas de ma fenêtre réclame un nouvel article - je m'excuse donc humblement de ce retard, et c'est promis, cela ne se reproduira pas !

La dernière fois que je me suis attelée à faire un peu avancer ce blog était il y a une semaine et vous n'en doutez pas, il s'est encore passé pas mal de choses depuis.

Cet article portera sur les cours en particulier, mais avant, je vais me permettre une petite incartade musicale.

Vendredi soir dernier, avec Ugne et Alex, on avait envie de sortir histoire de découvrir un de ces fameux bars metal. On avait le choix entre plusieurs concerts, et nous sommes allées à celui de Cherry and the Vipers, parce que le batteur se trouvant être le fondateur d'Apocalyptica, le côté groupie d'Ugne et moi a été plus fort que tout.

Et le concert a envoyé du sacré pâté. Mes cervicales me l'ont rappelé les deux jours suivants. Pourtant la musique était soft, pour du metal, mais j'sais pas, y'avait ce truc qui rendait ça génial.. Pour les finlandais en revanche c'était la routine, rien d'anormal, pas de quoi s'affoler, et vas-y que je fais quelques pas de danse de salon parce que c'est cool :') Donc voilà, ici le soir tu n'as que l'embarras du choix, y'a du metal partout. Aller dans un metal club ici ou aller au bistrot en France, c'est pareil. (Autant dire que je préfère donc largement être ici.)

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Cherry and the Vipers

Bon, après qu'on a bien profité du concert, l'instinct groupie ressurgissant environ toutes les 32 secondes et demie, avec Ugne nous nous mettons en chasse pour trouver le batteur, le fameux Eicca, donc, histoire de. "Ah mais en fait vous ne parlez pas finnois, donc vous n'avez absolument rien compris au concert !" - "Voilà, c'est ça." Bref tout ça était bien cool mais nous avions loupé le bus de retour d'environ 5 minutes - il commençait à se faire un peu tard. Qu'importe, nous nous mettons en route pour un autre metal club, où nous tombons sur ma coloc allemande... Que la fête continue ! (Tout ça pour dire que les nuits finlandaises sont parfaites aussi.)

 

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Dimanche, c'était randonnée de 15 kilomètres dans le parc national d'Espoo, avec une pause baignade dans un des fameux lacs finlandais

 

Enfin, lundi, est arrivé le début des choses sérieuses : les cours.

Ici, le semestre est divisé en deux périodes, une avant les vacances de la Toussaint, l'autre après. Certains cours ne durent qu'une période, d'autres les deux. Pour la première période, j'ai les cours suivants :

- Finnois intensif

- Introduction à la littérature finlandaise

- Interaction entre la Finlande et l'Europe

- Culture et sociétés nordiques

Pendant la deuxième période, je n'aurai plus que finnois et sociétés nordiques, mais un nouveau cours s'ajoutera, sur la mythologie grecque (oui bon, j'avais besoin de crédits et n'avais pas envie de m'embêter avec un cours qui aurait été pourtant plus en lien direct avec mes études...)

Après une semaine du cours, je visualise déjà pas trop mal à quoi le semestre va ressembler. Déjà, beaucoup de boulot. Non seulement de préparation des cours, mais aussi de retour sur les cours, puisqu'on doit écrire après chaque cours magistral un lecture diary, soit un compte-rendu du cours. Mais pas de ce que le prof a dit, non, de ce que nous avons pensé du cours, des interrogations auxquelles il nous a amenés, des réponses à ces interrogations, de résultats de recherches personnelles pour aller plus loin que le cours.. Bref, du jamais-vu en France.

Les cours sont donc hyper enrichissants, et je suis très contente d'avoir pris beaucoup de cours sur la Finlande car je commence à mieux cerner ce qu'il se passe ici, à vraiment comprendre ce qui m'entoure et c'est ... merveilleux.

Ah, et puisque je suis dans un élan d'enthousiasme, je rajouterai que non seulement les profs sont géniaux et nous amènent à nous poser plein de questions sur nous-mêmes, mais en plus ils sont humbles. Ils nous incitent tous à voyager, même si on loupe des cours - d'ailleurs, je serai de passage à Saint Pétersbourg du 17 au 21 octobre... - il est toujours possible de trouver un arrangement et de déplacer les examens. Le prof de culture et sociétés nordiques nous a dit, je cite "partez, voyagez, faites vos expériences, vous en ressortirez autrement plus cultivés et enrichis que si vous restez enfermés dans une salle de classe." Alors même que son cours était merveilleusement enrichissant. Bref, ça s'annonce dur, mais ça s'annonce ... merveilleux. (Oui, bon, mon vocabulaire tourne un peu en rond, mais que voulez-vous, l'excitation me fait perdre mes moyens).

(Là, c'est le moment où vous vous demandez si je vais vraiment rentrer en France un jour.)

A part ça, j'ai pris mes petites habitudes, sauna trois fois par semaine, quand je peux. J'ai loupé la session d'hier et je le sens.. je me rattraperai donc demain. C'est fou comme on devient accro à ce truc là, et comme ça fait du bien.

Le prochain article sera très certainement un point culture #2 et c'est promis, je vais essayer de ne pas nous faire patienter aussi longtemps. J'ai encore beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à dire.

See ya !

 

 

6 septembre 2013

Premières nuits finlandaises

Non, non, bien que le titre porte à confusion, il ne fait pas encore nuit toute la journée. Mais Erasmus = sorties, et sorties = nuits.

Ca fait quand même un petit bout de temps que je n'ai pas posté, je vais essayer de me souvenir de tout dans le bon ordre.

Pas la peine de s'étendre sur la Welcome Party, ni sur dimanche soir dernier (même si le retour fut cahoteux puisqu'après avoir marché une heure on a loupé le tout dernier bus de nuit..), en revanche mardi, Flo a insisté pour que je sorte avec Adrien et elle. Et elle a bien fait, parce qu'on est allé à un concert de fifouuuu. On a débarqué en mode touristes "on sait pas qui joue - on sait pas ce que c'est", apparemment c'est un groupe assez connu. Bref, c'était MEGA chouette.

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Le concert, Don Johnson Big Band. Je vous invite vraiment à aller voir ce qu'ils font, c'est parfait.

Hier soir, il y avait une "race party" organisée par Bouffe, le club de philologie française de l'université d'Helsinki. Par équipe de quatre ou cinq, on avait des tâches à réaliser dans toute la ville. Bon, of course, que des finlandais dans mon groupe, enjoy la compréhension (y).

La première tâche consistait en une dégustation à l'aveugle, sur les marches de la cathédrale, où nous devions décrire des vins et deviner leur provenance. La deuxième consistait à improviser, sur une estrade en pleine ville, une petite pièce de théâtre, juste en mimes, pour faire deviner un mot (pour mon groupe, ce fut "Rome".) Et vas-y que je fais le loup qui crie en plein milieu d'Helsinki... Ensuite, parcours du combatant ! Comprendre : le truc impossible pour moi qui était en robe/talons :') M'enfin je suis vaillante et ne m'en suis pas trop mal sortie. L'épreuve dégueulasse ? Aller acheter une boisson, puis verser le contenu de notre quatre verres dans un saladier et le boire le plus vite possible.. Erk erk erk. Et ainsi de suite, de l'épreuve où l'on devait embrasser le plus de passants possible en 10 minutes à celle où l'on devait faire le tour de France à l'aveugle (soit parcourir le tracé de la France sur le trottoir, un bandana sur les yeux, un ridicule et minuscule tricycle sous les fesses). Parallèlement, chaque équipe obtenait au début un trombone, qu'elle devait chercher à échanger contre quelque chose de mieux, selon ce que les passants étaient prêts à donner. Bref, le meilleur souvenir reste sans doute celui de ce touriste japonais, fraîchement débarqué à Helsinki, sur qui mon équipe et moi avons foncé en demandant si on pouvait l'embrasser. Sa réaction ? "WHAAAAAAT ?!" "But.. WHYYYYY ?!"

Quand les courses furent finies, nous sommes allés à une after party - after party durant laquelle on m'a dit que mon accent finnois était très bon, politesse ou pas, c'est toujours ça de pris ! - dans les locaux de l'assoc' étudiante. Tout ça pour dire que les gens étaient vraiment, vraiment, vraiment chouettes, accueillants, curieux et adorables.

Bref, peut-être que boire dans le métro n'est pas bien vu, peut-être que les ventes d'alcool sont extrêmement restrictives ici, mais croyez-moi, les jeunes finlandais savent faire la fête et sont très chaleureux.

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Nos joyeuses figures arborant notre pays d'origine :')

Et je n'oublie pas que je suis quand même ici pour étudier un peu, mais n'ayant eu qu'un seul cours pour le moment, je reviendrai sur la partie scolaire dans quelque temps.

Enfin, pour la partie touristique, voici une petite fournée de photos/explications.

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Vue sur Helsinki depuis le haut de la tour Olympique.

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Stand du marché central, où, entre deux spécialités lapones, on peut trouver .. des peaux de renne.

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L'église orthodoxe.

1 septembre 2013

Point culture #1 : sauna, alcool et winter-sad.

Mesdames z'et messieurs, inauguration d'un nouveau concept sur ce blog, le point culture.

Au programme du jour ; sauna, alcool, et winter-sad (au cas où vous n'auriez pas compris en lisant le titre).

Le sauna

Un proverbe finlandais veut que d'abord on construise un sauna, puis, autour de ce dernier, la maison, et non l'inverse. C'est pour dire l'importance du sauna en Finlande. Il y en a un dans chaque maison/immeuble (hôtel compris). Celui de mon immeuble est ouvert trois soirs par semaine, dont le samedi. J'ai donc découvert cette tradition hier soir. La douche est obligatoire avant d'y aller, pour des raisons d'hygiène. Pour ces mêmes raisons, le port du maillot de bain est interdit (bien que l'on puisse garder une serviette de toilette, ce qui, admettons, au niveau hygiène, n'est sans doute pas beaucoup beaucoup mieux). Avec Flo et Alex, on se rend donc dans le sauna.. Et première surprise, il fait tout sec ! Mine de rien c'est donc quand même bien plus supportable que le hammam où l'air est humide et moite - de mon point de vue. Il y a un petit thermomètre qui indique la température dans le sauna.. Soit 100 degrés hier soir. En gros, pour le sexy glamour, il faut repasser, l'air a beau être sec, on ne tarde pas à être.. bien humides. Une tradition finlandaise veut que l'on chante des chants tradi finlandais quand on est au sauna. Et si on n'en connait pas, on chante dans sa langue. Et nous voilà parties à chanter "Je suis dingue de toi Nabi-Nabilla" ...... A priori, il ne faut rester dans le sauna que par tranche de 10 minutes, mais je crois que l'on a pas tenu aussi longtemps ! Qu'importe, on s'améliorera la prochaine fois. Dans tous les cas, en plein hiver, je sais où on ira chercher un peu de chaleur.

Alcool

Rappelez-vous, le jour de notre arrivée avec Alex, à l'aéroport, un français nous a donné quelques conseils. Il a notamment abordé le sujet de l'alcool. Ici, l'alcoolisme est le problem number one (entre autres, lié au winter-sad), or l'alcool est apparemment un sujet tabou ici. Dans les supérettes et supermarchés, on ne trouve que de la bière et du cidre (dont il sont très friands ici, aromatisés à tous les gouts possibles et imaginables). Par contre, on ne peut plus en acheter après 21h, bien que tous les magasins d'alimentation ferment à 22 voire 23h. C'est mal vu de boire dans un lieu public, même du cidre, comme il est mal vu de passer avec plus de deux ou trois canettes en caisse, et pour tout ce qui concerne le vin ou les alcools plus forts, qui ne sont donc pas vendus dans les magasins normaux, il existe des magasins spéciaux (les Alko).

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Le cidre, ici, c'est un truc de bonhomme.

Winter-sad

Vendredi, à la Welcome Fair, on nous a averti quant au winter-sad : la dépression hivernale. Pas de lumière, des nuits à n'en plus finir.. En gros : la Finlande c'est cool, mais pas l'hiver (supportable s'il y a de la neige, car elle réfléchit le peu de lumière qu'il y a, mais sinon..). On nous a donné plein de conseils pour ne pas se laisser dépérir dès octobre/novembre : faire de la lumino-thérapie, allumer beaucoup de bougies, écouter de la musique cool.. Affaire à suivre, donc.


Oh, et, breaking news, je viens d'apprendre à l'instant que la prochaine saison des Ch'tis se déroule à Helsinki.. Vous la voyez, la lueur de deséspoir dans mon regard ?

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Une chapelle .. originale.

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Une émission de radio en plein centre commercial, suivi d'une démo de breakdance (ou un truc du genre) plutôt  pas mal.

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La version finnoise de "oh yeah !" = "Ou jeah !" .. C'est pas trop mignon ?

 

Dans le prochain Point Culture ; la bouffe, la parité, et le look.

(Oui, je fais dans le teasing maintenant.)

Des bisous  !

 

29 août 2013

Welcome Fair

Aujourd'hui et demain, c'est la Welcome Fair, soit les deux jours d'acceuil pour les étudiants Erasmus. Autant dire, un joyeux bordel.

Accueil éclair dans un bébé amphi avant d'être répartis dans nos groupes avec nos tuteurs respectifs. Comme je connaissais déjà la mienne, j'étais loin d'être dépaysée. Et c'est parti pour le bal des formalités... Faire la queue pour obtenir le Certificate of Attendance.. Faire la queue pour obtenir le formulaire pour avoir une carte de transports en commun.. Faire la queue pour obtenir un identifiant pour l'intranet.. Faire la queue pour obtenir une carte à la BU.. Faire la queue pour obtenir la carte de transports.. Comment vous dire que je perdais légèrement patience ? Et comment vous dire que je perdais encore plus patience quand notre tutrice nous a refait faire le tour du campus pendant environ une heure et demie alors que je l'avais déjà fait avec elle hier ? M'enfin, au moins c'est fini. Ah, tiens, non, demain je dois faire la queue pour payer le Student Fee et faire la queue pour prendre ma carte de l'ESN, et patati et patata..

Mais bon, je ne vais pas me plaindre, on m'a donné un super sac à dos de la fac \m/ Idéal pour se balader incognito.

(Et dans la fac, il y a une boutique avec des goodies au nom de l'uni d'Helsinki. Je vais pouvoir faire du shopping entre deux cours sans avoir à sortir des bâtiments :')).

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Mon it-bag à moi. SWAG.

(Tenez, quand je vous disais que le suédois pouvait aider. Ci-dessus, la première ligne est en finnois, la deuxième en suédois. Bah ''universitet'' - suédois - c'est quand même vachement plus clair que "yliopisto'' quand c'est écrit sur un panneau et qu'on est perdu.)

Ah, et puis, on m'a donné une adresse mail qui se finit en @helsinki.fi. Et ça, c'est quand même la classe.

(Ah, bis, petite mise à jour de mon "Point Cliché" : les finlandais sont quand même bien plus rock'n'roll que nous autres français. J'ai arrêté de compter les cheveux roses et les pointes turquoise. Et, tout de même, y'a une forte proportion de métalleux. Et, bis, bien que n'ayant toujours pas croisé le moindre tattoo shop, ils sont quasiment tous piercés et/ou - très - tatoués. De l'employé de la BU à la ménagère de 50 ans. C'est grave chouette. En revanche, y'a aucun hippie. Pas une seule dread à l'horizon.)


En bonus parce que je suis vraiment très très généreuse, une photo pourrave du bâtiment principal de la fac qui peine à entrer en entier dans le cadre :

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Sur ce, je m'en vais tenter de me bricoler un emploi du temps qui tient debout. See ya !

28 août 2013

Qui veut du caca ?

Bon, j’ai peur que cet article soit un peu long, alors une fois n’étant pas coutume, je vais essayer de l’organiser en sous-parties.

Balade dans le quartier de la fac

Hier après-midi, Alexandra et moi avons décidé de nous rendre à la fac afin de ne pas trop débarquer comme des touristes demain.  Une des sorties de la station de métro Kaisaniemi  est limite dans la fac.. pratique. Bref, on arrive sur une grande place, avec devant nous, le Sénat, derrière nous, la fac, et à notre gauche la cathédrale. Autant dire que ça en impose grave. On est allées jeter un coup d’œil à l’intérieur de la cathédrale et pfiou c’est vraiment impressionnant. Ensuite nous avons fait un petit tour dans le quartier. Plus on avançait, plus on tombait sur des bâtiments appartenant à l’université d’Helsinki.. Finalement nous avons terminé par un petit tour sur les quais.

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La cathédrale

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Les quais (les fans de Saez réagiront.)

Colocs

Hier l’appartement a enfin été rempli au complet. Je vais donc passer ces quelques mois avec Florence, une belge qui vient de Liège, et Veronika, une allemande de Munich. Nous nous sommes mises d’accord pour acheter quelques trucs qui manquent à l’appart parce qu’il n’y avait vraiment rien du tout du tout du tout.. Nous avons pas mal discuté et puis dodo because on était toutes les trois un peu crevées.

Mon lit est près d’une très grande fenêtre mais le store est cassé donc je ne peux pas le fermer, enjoy, tout le monde me voit de la rue, ça va être folklo :’)

Rencontre d’Agnè et de Jenny

Aujourd’hui il était convenu que je rencontre Agnè, une lituanienne qui arrivait ce matin et qui est dans le même groupe que moi. Go bus + métro, je la retrouve, nous passons une demi-heure ensemble puis je vais à la rencontre de Jenny, ma tutrice à l’université d’Helsinki. Nous avions rendez-vous à Kaisaniemi. Elle m’a fait visiter la fac… OH. MY. GOD.  C’est pire qu’un complexe olympique. Les bâtiments s’étendent dans plusieurs rues, c’est absolument immense, ça aussi ça va être folklo : se repérer... Et puis comme les finlandais ne sont pas hyper logiques, visiblement, dans tous les bâtiments, c’est la galère pour se déplacer. Par exemple l’un des bâtiments comporte 6 étages et un sous-sol MAIS quand on entre, on n’a accès qu’à une partie du rez-de-chaussée. Pour accéder à l’aile gauche du rez-de-chaussée, il faut passer par le sous-sol, et pour accéder à l’aile droite, il faut passer par le troisième étage. Par contre, il faut passer par le deuxième étage pour accéder au 6ème.. Quand je vous disais que c’était logique ! En gros c’est comme ça dans tous les bâtiments, on ne peut pas monter bêtement les étages un par un. Bah non, ce serait trop facile. La bibliothèque universitaire est incroyable, elle occupe tout un bâtiment de 11 étages. Et au tout dernier, on peut bosser sur une petite terrasse sur le toit et profiter de la chouette vue. C’est vraiment dingue. Bien que je ne suivrai sans doute que cinq ou six cours, ils devraient prendre place dans trois ou quatre bâtiments différents. En gros, je vais forcément me perdre la première semaine. Ça va être very rigolo.

Shopping time !

Alex et moi avions besoin de vêtements, c’est donc tout naturellement que nous avons pris la direction d’H&M.. dont nous sommes revenues fort chargées. Des chaussures (crazyyy), deux robes (sublaiïïmes), un haut, des chaussettes, une taie d’oreiller qui est over-mega-belle, des bijoux, des serviettes de toilette… etc, etc, etc…

Ensuite on a un peu trainé, on a décidé d’aller à McDo (le junk food est monnaie courante ici) et là, surprise, c’est hyper bon marché. On a – bien – mangé, des bonnes portions, et en plus il y a un hamburger végétarien spécial, avec à la place du steak traditionnel un steak de soja aux petits légumes vraiment délicieux, et surtout, des tonnes de crudités, tout ça pour.. 2 euros. Et ouais. La boisson moyenne coute 1 euro.. Je vais donc très certainement revoir mon avis sur la chaine de fast food américaine.

Caca !

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On est aussi passée à Lush, le magasin de cosmétiques handmade à base de matières naturelles.. Et nous sommes tombées sur des produits intitulés Caca. Caca noir, caca marron.. Je pense que vous pouvez aisément deviner l’ampleur du fou rire dont nous avons été prises.. Explosion dans le magasin.

Remarques en vrac

Il fait 25 degrés depuis mon arrivée, autant vous dire que ça va, niveau météo.

Tous les panneaux sont traduits en suédois. Pareil pour les noms des rues, il y a toujours deux panneaux. Pareil pour les noms des arrêts de bus, de métro, etc. Ça peut se révéler pratique de temps en temps car le suédois est vraiment plus proche des langues qui nous sont plus familières (français, allemand), comparé au finnois.

Les finlandais parlent hyper vite, c’est quasi mission impossible de capter le moindre truc.

La ville est vraiment optimisée pour les piétons et les cyclistes. Chaque trottoir est séparé par une ligne blanche : un côté piéton, un côté cycliste, et c’est la même chose pour beaucoup de passages piétons.

Du cliché, nomdediou !

En arrivant en Finlande, je voulais du froid, je voulais des gens emmitouflés, je voulais des grand-e-s blond-e-s, de l’air scandinave, je ne sais pas, du folklorique, n’importe quoi mais noooon rien de tout ça ! Il fait grand soleil, 25 degrés, pas un nuage à l’horizon, bref, pas si dépaysant que ça. JE VEUX DU CLICHE. DES ESQUIMAUX DE LA NEIGE DES IGLOOS ET DES VIKINGS.

Bref. Pas beaucoup de photos today, j'ai un peu couru partout, mais je vais réatblir ça dans les prochains jours.

J'ai encore dix mille trucs à raconter mais je commence à m'endormir sur mon clavier. En tout cas, première soirée Erasmus vendredi soir !

Hei hei !*

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La banque de Finlande

*Hei hei = au revoir. Et ouii, un 'hei' = salut, deux 'hei' = au revoir. Je trouve ça très mignon.

 

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Chloé à Helsinki
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